Dans un système centré sur la course à la rentabilité et à la consommation, il est parfois bien difficile de garder en main les rênes de sa vie. Beaucoup se retrouvent dans des situations précaires, voire régressives : maladie, perte d’emploi, destructuration du noyau familial, mise à la retraite anticipée, accident de parcours professionnel, état de fragilité psychologique lié à la pression professionnelle et sociale… Dans cet état de solitude, privés de repères sociaux, ils n’ont parfois plus le recul nécessaire pour sortir de leur mal-être, se recentrer sur leurs véritables motivations, et reprendre confiance en leurs capacités et leurs ressources. Et ils sombrent alors dans la dépression ou le burn out.
Pourtant, « crise » peut signifier « opportunité ». L’opportunité de ressortir grandi de l’épreuve, d’ouvrir de nouveaux horizons. « Il faut encore avoir du chaos en soi pour enfanter une étoile qui danse » nous dit Nietzsche dans son œuvre « Ainsi parlait Zarathoustra ».
Pour pouvoir « enfanter une étoile qui danse » après le chaos, il est nécessaire de s’asseoir, de tenir conseil avec soi-même et d’observer les voies qui s’offrent à nous. Cela me rappelle une lecture, tirée d’un livre de Jacques Salomé me semble t’il, dans lequel il était question d’un homme sur les chemins de Compostelle qui avait un rituel très particulier : à chaque croisement, il s’arrêtait, sortait une petite corne de son sac, prenait une large inspiration et soufflait dans l’instrument tel un joueur de trompette. A la question de savoir quel était l’objectif de cette étrange pratique, il répondait tout simplement que souffler dans cette corne lui permettait de prendre conscience des différents chemins qui s’offraient à lui, de prendre ainsi le temps avant de s’engager dans la nouvelle voie, avec la pleine conscience de la décision prise.
Il en est ainsi de la vie : à travers ses hasards et ses rencontres, elle nous offre quantités d’opportunités. A chacun d’avoir le discernement nécessaire pour entendre les différents appels, les écouter et choisir le bon chemin, celui qui mène vers notre juste place.
Les difficultés de la vie peuvent cependant être telles que les émotions nous empêchent de distinguer ces chemins. Le rôle du coach est d’accompagner la personne à s’asseoir, prendre sa corne, tenir conseil avec elle-même, afin de discerner la bonne direction, celle de l’accomplissement de soi et donc du bonheur.