L’accompagnement peut être une voie pour (re)devenir acteur de sa vie, pour reprendre confiance en soi, pour retrouver du sens aux choses, et pour réenchanter sa vie par le projet et la dynamique retrouvés et « enfanter une étoile qui danse ».
Le projet individuel prend tout son sens s’il dépasse le « développement personnel », dans une logique du chacun pour soi, et engendre, directement ou indirectement, une dynamique collective.
La génération Y nous montre un bel exemple de l’esprit collaboratif. Deux rencontres récentes en ont été pour moi l’illustration :
J’ai eu l’opportunité (et le privilège !) d’animer récemment un groupe de Codéveloppement Professionnel dans un espace de Coworking. Nous étions accueillis par Jérôme Scalia, le créateur d’AWAKEN, une start-up dont l’ADN est de« mettre à contribution l’internet des objets pour sauver des vies ».
Quelle belle surprise de découvrir cet espace commun de travail, équipé de batteries d’ordinateurs certes, mais aussi d’espaces de vie: cuisine, espace détente (babyfoot et pistolets Nerf pour se défouler!) et une terrasse ouverte sur le ciel pour les barbecues en été!
Pour moi qui suis issue de la génération X où les espaces sont souvent cloisonnés (et les relations aussi !), à l’époque du chacun pour soi, j’ai été touchée par cette atmosphère d’ouverture à l’autre. Ces espaces de coworking donnent l’opportunité au projet individuel de créer une synergie collective. « Travailler pour soi, et réussir ensemble » : tel est le slogan de SCOOP 276, une Coopérative d’Activités et d’Emploi (CAE) qui illustre bien ce propos.
Cette génération Y n’en finit plus de m’étonner et de m’inspirer : j’ai eu l’occasion de discuter avec deux de mes anciens étudiants, Nicolas et Martin (ils se reconnaîtront !). Ces deux amis, pour financer leurs études, louent une partie de leur appartement avec Air B&B. Chaque jour, ils accueillent un locataire différent : du routard de passage au député qui vient pour une séance parlementaire, ils hébergent des personnes de toutes les nationalités et de tout statut social. Le mot clé du vivre ensemble est la CONFIANCE. Dans l’appartement, tout est ouvert. Le locataire a accès à toutes les pièces de l’appartement, les portes des chambres sont ouvertes, les ordinateurs et autres objets personnels sont à la portée du premier venu. .. et pourtant jamais Nicolas et Martin n’ont eu à déplorer de mauvaise expérience, à part quelques chinois qui ont inondé leur salle de bain !
Cette ouverture à l’Autre dans la confiance, la capacité à tisser ce lien et à créer des synergies collectives ne sont-elles pas une des clés de la survie de l’humanité ?
